Ne pas rater le déconfinement, c’est aussi adapter les aides

L’aide du fonds de solidarité est désormais bien connue ainsi que le démontre le grand nombre de demandes formulées en 3 jours (143 000 dossiers) pour le mois d’octobre, en période de couvre-feu. Ce « succès » montre, s’il en était besoin, les difficultés que rencontrent les entreprises françaises.

Dans ce contexte, il est donc impératif de maintenir et d’amplifier les aides.

La CPME rappelle ainsi que le fonds de solidarité est actuellement limité aux entreprises employant jusqu’à 50 salariés. Elle réclame donc le déplafonnement jusqu’à 250 salariés, quelle que soit la forme juridique de l’entreprise. Le seuil actuel laisse de trop nombreuses entreprises, voire même des secteurs entiers, sur le bord de la route. Il en va ainsi des autocaristes qui sont près de 70% à employer plus de 50 salariés.

Par ailleurs, s’il semble désormais acquis que les commerces maladroitement considérés comme « non-essentiels », pourront rouvrir prochainement, il est à craindre que le niveau d’activité ne leur permette pas d’atteindre un seuil de rentabilité économique. Ce serait notamment le cas des salles de sport, s’il se confirme que leur accès est limité aux seuls mineurs. La CPME plaide donc pour que les aides soient maintenues en parallèle, et qu’on y ajoute un PGE saison, pour venir en aide aux entreprises confrontées à des problèmes de stocks résiduels par exemple dans le secteur de l’habillement/ textile.

Il convient également de ne pas oublier les secteurs qui restent condamnés à la fermeture de droit ou de fait comme c’est le cas aujourd’hui pour les grossistes en boissons et les brasseurs. Ainsi, si les hôtels ne sont pas fermés administrativement, le contexte les oblige à limiter drastiquement leur activité, c’est donc l’ensemble du secteur HCR (Hotels, Cafés, Restaurants) qui doit bénéficier des mêmes aides. Pour eux, il faut maintenant aller au-delà des dispositifs actuels et mettre en place une aide globale correspondant à 15% de leur chiffre d’affaires.

Il en va de même pour certaines zones touristiques. Les magasins alimentaires de montagne doivent par exemple bénéficier des mêmes aides que les autres activités exercées à la montagne.

Communiqué de Presse le 24 novembre 2020

#SauvonsNosCommerçants : produit classé non-essentiel, mais si essentiel pour le commerçant qui en vit

Afin de sensibiliser l’opinion et les pouvoirs publics à la nécessité absolue de rouvrir les commerces de proximité le 1er décembre, comme l’a envisagé le Premier ministre, et plus idéalement le 27 novembre afin de sauver un week-end d’achats de Noël, la CPME et les fédérations professionnelles sectorielles les plus impactées* lancent une campagne de communication appelant à ne pas reporter une nouvelle fois cette réouverture.

Déclinée en 6 visuels issus des univers de l’habillement, du jouet, de la décoration, de la bijouterie et des cosmétiques, cette campagne alerte sur le fait que la fermeture des commerces « non-essentiels » frappe de plein fouet les commerçants qui en vivent et qui n’ont pas de couverture chômage, se trouvant ainsi en grande difficulté. Elle invite également le public à effectuer ses achats par téléphone et sur Internet, auprès de leurs commerçants, dans l’immédiat.

Lancée aujourd’hui sur les réseaux sociaux et sur Internet par la CPME, son réseau d’unions territoriales et de fédérations professionnelles, cette campagne sera déclinée en affichettes apposées sur les commerces partout à travers la France. 

*FCA (Fédération du Commerce Coopératif et Associé) ; FCJPE (Fédération des Commerces spécialistes des Jouets et des Produits de l’Enfant) ; FECP (Fédération de l’Epicerie et du Commerce de Proximité) ; FFEF (Fédération Française de l’Equipement du Foyer) ; FNH (Fédération Nationale de l’Habillement) ; FNSCMF (Fédération Nationale des Marchés de France) ; France Active – FNEAPL (Fédération Nationale des Entreprises d’Activités Physiques, Loisirs) ;  UBH (Union de la Bijouterie Horlogerie) et l’USC (Union Sport et Cycle).

Communiqué de Presse le 17 novembre 2020

Facebook et la CPME lancent un dispositif pour aider les commerces de proximité à s’appuyer sur le numérique face à la crise

– Vaste programme d’accélération de la digitalisation des commerces de la CPME sur Facebook qui touchera 2 millions d’entrepreneurs au cours des 6 prochains mois 

– Une semaine de formations flash conçue pour les commerçants, pour basculer en urgence vers des solutions digitales (drive, click & collect, …) comprenant un chat live avec des experts, diffusées auprès des 150 000 entreprises adhérentes de la CPME

– Un outil de diagnostic dédié aux commerçants pour obtenir un plan d’action numérique

– Un outil de diagnostic dédié aux commerçants pour obtenir un plan d’action numérique

– #JeLikeMonCommerçant, une initiative pour mobiliser les Français sur Facebook et encourager la promotion des commerces de proximité, avec des cartes collaboratives pour trouver et faire connaître les commerçants en activité

82% des internautes français achètent en ligne, quand seulement 15% des TPE françaises vendent en ligne. A l’heure où les Français sont reconfiné(e)s, le numérique est un outil vital pour permettre aux commerces de maintenir le lien avec leurs clients, et pour certains, de poursuivre leur activité dans le respect des règles de distanciation sociale.

Face à ce constat, Facebook et la CPME ont allié leurs forces autour d’un dispositif d’urgence pour accélérer l’adoption de solutions digitales par les commerçants français.

L’ensemble de ce dispositif sera diffusé au sein du réseau CPME, qui compte aujourd’hui plus de 150 000 entreprises, et près de 3 millions de salariés.

Un dispositif d’urgence pour les commerces co-conçu par la CPME et Facebook

Semaine de formations flash conçue pour les commerçants
Du 16 au 20 novembre, un programme de 25 formations gratuites de 30 minutes sera accessible aux commerçants pour basculer en urgence vers des solutions digitales, avec des formations dédiées spécifiquement au click & collect. Ils pourront poser toutes leurs questions sur les différentes solutions numériques dans un live chat avec des experts, pendant et après les formations

Outil diagnostic dédié aux commerçants pour obtenir son plan d’action numérique
Avec cet outil, chaque commerçant pourra obtenir en 30 minutes son plan d’action numérique, puis sera redirigé vers les étapes et ressources lui permettant de mettre en œuvre ce plan d’action. A travers des questions et des tests à réaliser, le commerçant est guidé pour faire le point sur sa présence, ses objectifs et ses priorités. Vitrine en ligne, commandes, réservations et paiements dématérialisés, relation clients, tous les chantiers potentiels sont examinés pour proposer aux commerçants les outils les plus efficaces et accessibles.

Kit de numérisation pour les commerces
Pour faciliter la communication des commerçants, Facebook a développé un kit à destination des commerçants. Les commerçants pourront utiliser des outils Facebook comme un cadre de photo de profil ou encore une photo de couverture “On Reste Ouvert”, pour indiquer à leurs clients qu’ils sont en activité.

Programme d’accélération de la digitalisation des TPE-PME de la CPME sur Facebook
Ce programme, qui a pour objectif de toucher 2 millions de TPE-PME et d’utilisateurs français, s’appuie sur une série de vidéos régionales donnant la parole aux référents régionaux de la CPME et à des entreprises locales, pour aider les entrepreneurs à accélérer leur adoption du numérique. Les vidéos seront diffusées depuis la page Facebook de la CPME nationale, ainsi que les canaux de Facebook dédiés aux TPE-PME comme le site #SoutenonsnosTPEPME.

Selon François Asselin, Président de la CPME : « Ce nouveau confinement accentue les difficultés d’un commerce de proximité en pleine mutation avec l’évolution des comportements d’achat et le digital. Le risque de voir surgir de plus grandes difficultés dans les mois à venir est réel, et de nombreux points de vente et commerces pourraient fermer dans les prochains mois. Dans ce contexte, digitaliser son entreprise n’est aujourd’hui plus une option, c’est une question de survie. Nous sommes ravis de nous associer à Facebook pour aider nos commerces à s’appuyer sur le numérique pour maintenir leur activité, en attendant qu’ils puissent rouvrir leurs portes à leurs clients. »

Pour Laurent Solly, Vice-Président de Facebook en Europe du Sud : “Les restrictions sanitaires liées à la pandémie ont révélé le besoin vital pour les entreprises d’adopter le numérique. À travers ce dispositif que nous annonçons aujourd’hui avec la CPME, nous souhaitons aider les commerces et les entreprises à se saisir des outils numériques pour prolonger le lien avec leurs clients et poursuivre leur activité. Facebook France a toujours été engagé au côté des TPE et PME françaises, et il est de notre responsabilité de l’être encore plus dans la période que nous vivons.”

#JeLikeMonCommerçant, une initiative pour mobiliser les Français

Les petits commerces sont au cœur des conversations des Français sur Facebook : ces trois derniers mois, plus de 650 000 publications et commentaires ont été publiés sur Facebook au sujet des commerces locaux ou du click & collect, dont près de la moitié ont eu lieu dans les 10 jours suivant l’annonce du reconfinement. 

Pour soutenir la solidarité qui s’exprime tous les jours sur Facebook, Facebook France transforme sa page Facebook en vitrine des commerçants français à travers #JeLikeMonCommerçant.

#JeLikeMonCommerçant 
Cette opération de soutien sur Facebook vise à donner plus de visibilité aux commerces, en permettant aux Français de montrer leur solidarité vis-à-vis de leurs commerçants de proximité. Plusieurs fois par semaine, un secteur d’activité sera mis à l’honneur sur la page Facebook de Facebook France, et encouragera les utilisateurs à soutenir le commerce de leur choix dans ce secteur. 

Des cartes collaboratives Mapstr pour indiquer ses commerces ouverts
Chaque semaine sur la page de Facebook France, Facebook partagera des cartes des bonnes adresses et des commerces de proximité de différents secteurs d’activité (librairies, jouets, …), pour leur donner un coup de pouce afin de redémarrer leur activité. Créées en partenariat avec Mapstr, une des premières pépites du “Startup Garage” de Facebook à Station F, ces cartes permettront également à chaque Français d’ajouter ses coups de coeur locaux qu’il souhaite soutenir et partager avec les autres utilisateurs. Ce partenariat s’inscrit dans le prolongement de la première collaboration de Facebook avec Mapstr lors du premier confinement, qui avait permis de soutenir les acteurs du tourisme.

Communiqué de Presse le 16 novembre 2020

Réaction de la CPME à l’intervention du Premier ministre

Le Premier ministre a confirmé que les règles du confinement resteraient inchangées pour les 15 prochains jours. Une réouverture conditionnelle des commerces pourrait intervenir à l’issue de cette période. 

Cette perspective de reprise d’activité pour les magasins considérés comme « non-essentiels » est trop hypothétique pour redonner de véritables perspectives à ceux qui espéraient pouvoir recommencer à travailler dès la semaine prochaine. 

De plus, à l’exception notable d’un crédit d’impôt bailleur allant jusqu’à 50% des loyers non encaissés, aucune mesure supplémentaire n’est prévue pour ceux qui se voient, à nouveau, condamnés à l’inactivité. Aucune solution n’a en particulier été évoquée pour soulager la trésorerie des entreprises confrontées à des difficultés en raison de l’achat de stocks aujourd’hui invendables. 

Il est donc à craindre que la situation de nombreuses entreprises ne continue à se dégrader, et ce dans plusieurs secteurs d’activité.

Dans ce contexte, la CPME continuera à être aux côtés des entreprises et de leurs dirigeants et à porter des propositions permettant à la fois de limiter les dégâts économiques et sociaux, et de préparer au mieux la future relance de l’activité. 

Communiqué de Presse le 13 novembre 2020

Les commerçants doivent retrouver des perspectives et de l’espoir

« Dans 15 jours, les librairies et les commerces pourraient rouvrir » disait Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, le 30 octobre dernier. Nous y serons bientôt.

Les commerçants faisant l’objet d’une fermeture administrative, quelle que soit leur activité, attendent avec espoir. Tous ne souhaitent qu’une seule chose : pouvoir travailler et vivre de leur travail. 

Pour ce faire, ils sont naturellement prêts à renforcer les protocoles afin que tout soit mis en œuvre pour garantir la sécurité sanitaire. Il conviendra néanmoins de veiller à ce que les conditions de réouverture permettent de garantir un niveau d’activité suffisant pour assurer, a minima, l’équilibre économique de chacun. Si, comme cela est malheureusement vraisemblable, ce n’est pas le cas, alors les aides économiques devront être maintenues et amplifiées. 

Quoi qu’il en soit, il est maintenant impératif de redonner des perspectives aux commerçants. A défaut, il est à craindre que la colère et le découragement ne s’emparent du plus grand nombre. 

Communiqué de Presse le 10 novembre 2020

Confinement : les commerçants refusent d’être sacrifiés !

Les commerces demandent la réouverture rapide et responsable des points de vente et des mesures de soutien à la hauteur de la gravité de la situation économique. 

En réponse à la dégradation de la situation sanitaire, le président de la République a décidé la mise en place d’un nouveau confinement entre le 29 octobre et le 1er décembre 2020. Ce confinement contraint à la fermeture des rayons et des magasins de produits dits « non-essentiels ».

C’est ainsi tout un pan majeur de notre économie qui est de nouveau mis à l’arrêt pour la deuxième fois en quelques mois ! Commerces de l’habillement, de la chaussure, de la culture, de l’électroménager, du multimédia, du meuble, du sport, du jouet, de l’optique, de la beauté, de la parfumerie, de la bijouterie-horlogerie, des arts de la table, de fleurs, de la coiffure, etc., ce sont plusieurs centaines de milliers de points de vente à travers la France et plus de 1,2 million d’emplois salariés et d’indépendants qui sont aujourd’hui menacés !

C’est pourquoi nous demandons solennellement au gouvernement de rouvrir tous les commerces dès le 13 novembre et de mettre en oeuvre de véritables mesures de soutien bénéficiant à l’ensemble de ces entreprises, quels que soient leur taille et leur secteur.

Si nos organisations et fédérations signataires comprennent l’importance de la lutte contre la crise sanitaire, elles dénoncent une décision de fermeture injuste, inéquitable et lourde de conséquences économiques, sociales et territoriales.

Injuste car les commerces ont, depuis le 11 mai dernier, mis en place toutes les mesures permettant d’assurer la sécurité des collaborateurs et des consommateurs. Masque, gel, distanciation sociale, limitation du nombre du clients, isolement des produits… Grâce à ces efforts, nous savons que nos commerces ne sont aujourd’hui pas responsables de la propagation du virus.

Inéquitable car en privant le commerce physique de sa pleine activité, elle laisse le champ libre à la seule vente à distance et fait des géants internationaux les grands gagnants de cette crise. Les ventes en ligne ne représentent en moyenne que 10% de l’activité des commerces de détail.

Par conséquent, les solutions alternatives mises en place – click and collect, prise de rendez-vous, livraison – permettront seulement de maintenir une part résiduelle de l’activité des points de vente mais en aucun cas elles n’assureront la survie des commerces.

Cette décision de fermeture aura donc des conséquences économiques, sociales et territoriales dramatiques. Plus elle durera, plus nombreux seront les risques de suppression de magasins et d’emplois. La période des fêtes de Noël – la plus importante pour la plupart des commerçants – représente entre 20% et 60 % du chiffre d’affaires de l’année. Faute de pouvoir réaliser leur activité, et dans une situation financière déjà extrêmement fragile après 8 mois de crise sanitaire, la survie de milliers de commerçants est menacée, ainsi que des centaines de milliers d’emplois à travers toute la France. Le risque de la disparition massive des commerces est réel, aussi bien dans les petites et moyennes villes que désormais dans les grandes agglomérations. Toutes souffrent des mêmes maux : fermeture, mouvements sociaux, télétravail, absence de tourisme, politique d’aménagement défavorable à l’accès aux commerces… Plus que jamais, nous tirons la sonnette d’alarme : la vitalité et la force du lien social dans nos territoires sont en danger !

Dans ces conditions, le succès de la lutte contre la Covid-19 repose tout autant sur l’efficacité des mesures sanitaires que sur son acceptabilité collective. Les décisions prises ne peuvent être acceptées que lorsqu’elles sont comprises et ressenties comme justes par tous. Force est de constater que ces conditions ne sont aujourd’hui pas réunies et que les inégalités et les incompréhensions restent criantes.

C’est la raison pour laquelle, nous vous demandons solennellement de rouvrir dès le 13 novembre l’ensemble des commerces dans un cadre responsable et équitable. Cette solution est la seule possible !

Faute de vaccin disponible à court terme, que ferons-nous si dans les prochains mois une 3ème ou une 4ème vague de propagation de la Covid-19 survient ? Devrons-nous à nouveau fermer ? Revivrons-nous une nouvelle fois ce jour sans fin ? Non, les commerces ne survivront pas à ces fermetures successives. Le président de la République l’a dit : nous devons apprendre à vivre avec le virus. Et nous ajoutons, nous devons apprendre à commercer avec le virus !

Au moment où les Français commencent leurs achats de Noël, il est plus que jamais essentiel de mettre en oeuvre, ensemble, les moyens les plus adaptés pour accueillir les clients en toute sécurité. Cela suppose une réouverture responsable des points de vente pour permettre à une partie des Français d’anticiper leurs achats et de ne pas les concentrer sur les toutes dernières semaines de l’année. Nous sommes prêts à travailler avec le Gouvernement au renforcement, lorsque cela est possible, des règles sanitaires.

Ce sauvetage du commerce suppose également des mesures d’accompagnement à la hauteur des enjeux compte tenu d’une fin d’année à très haut risque. 

Si nous saluons le renforcement de certaines mesures annoncées par le gouvernement, il n’est pas acceptable que des milliers d’entreprises soient toujours exclues de ces dispositifs. Tous les commerces qu’ils soient ouverts ou fermés subissent les décisions prises pour lutter contre la crise. Au-delà des seules TPE, des centaines de réseaux de magasins, PME et ETI, sont en danger, quelle que soit leur taille ou leur organisation juridique. Comme l’a dit le Premier ministre « les mesures d’indemnisation les plus larges seront mises en place car les commerçants n’y sont pour rien, c’est une question d’éthique ».

Nous demandons donc au gouvernement d’étendre sans délai les mesures de soutien à l’ensemble des commerces, quelle que soit leur taille ou leur secteur. Cette règle vaut aussi bien pour les loyers, le fonds de solidarité, les charges sociales ou encore les prêts participatifs. Au-delà de l’État, les banques et les assurances doivent également prendre toute leur part à cette crise : les prêts garantis aux entreprises doivent être octroyés autant que de besoin et les délais de remboursements étendus. Les pertes d’exploitations subies par les commerces doivent être indemnisées.

Bien avant le plan de relance, c’est un plan massif de survie pour les commerces et leurs emplois qu’il est urgent de mettre en oeuvre !

Signataires :

  • André Balbi, Président du ROF, Rassemblement des Opticiens de France.
  • Frank Boehly, Président de la FEC, Fédération des Enseignes de la Chaussure.
  • Sophie Brenot, Présidente de la FNDMV, Fédération Nationale des Détaillants en Maroquinerie et Voyage.
  • Eric Cheminade, Président de l’UBH, Union de la Bijouterie Horlogerie.
  • Daniel Crépin, Président de la FIDH, Fédération des Industries Diverses de l’Habillement.
  • Grégoire Giraud, Président de la Fédération de la Maille, de la Lingerie & du Balnéaire.
  • Philippe Gueydon, co-Président de la FCJPE, Fédération des Commerces spécialistes des Jouets et des Produits de l’Enfant.
  • Guy Gras, Président de la FFF, Fédération française de la franchise.
  • Nicolas Houzé, Président de l’UCV, Union du Grand Commerce de Centre-Ville.
  • William Koeberlé, Président du CdCF, Conseil du Commerce de France, et de la FFPS, Fédération française de parfumerie sélective.
  • Pierre-François Le Louët, Président de la Fédération Française du Prêt à Porter Féminin et de France Industries créatives.
  • Eric Mertz, Président de la FNH, Fédération Nationale de l’habillement.
  • Romain Mulliez, co-Président de la FCJPE, Fédération des Commerces spécialistes des Jouets et des Produits de l’Enfant.
  • Laurence Paganini, Présidente de Procos, Fédération pour la promotion du commerce spécialisé.
  • Christian Pimont, Président de Alliance du Commerce.
  • Eric Plat, Président de la Fédération du Commerce Coopératif et Associé.
  • Marc Pradal, Président de l’UFIMH, Union Française des Industries Mode & Habillement.
  • Patrick Prigent, Président de la FNAEM, Fédération française du Négoce de l’Ameublement et de l’Équipement de la Maison.
  • Claude Tétard, Président de la Fédération Française des Industries du Vêtement Masculin.
  • Jérôme Valentin, Président de l’Union sport & cycle.
  • Thierry Villotte, Président de la CAT, Confédération des Arts de la Table.

Et :

  • François Asselin, Président de la CPME, Confédération des petites et moyennes entreprises.
  • Geoffroy Roux de Bézieux, Président du MEDEF

Fermeture des commerces non-essentiels : sortir par le haut, pas par le bas

Le gouvernement a pris la décision de fermer les rayons de produits non-essentiels de la grande distribution. Il vient également d’annoncer que les coiffeurs et les esthéticiennes à domicile ne pourront dorénavant plus exercer leur activité.

Ces annonces font suite à la fronde des commerçants de proximité distribuant des produits curieusement considérés comme « non-essentiels » et dénonçant, à juste titre, une distorsion de concurrence. La CPME s’est largement mobilisée ces derniers jours pour réclamer la réouverture des commerces de proximité, et rétablir ainsi l’équité entre tous.

Cependant, nous avons répété sans cesse que notre objectif n’était pas d’opposer les différentes formes de commerce. Elles sont tout autant concurrentes que complémentaires. Nous ne voulons pas d’une concurrence faussée dont les seules véritables gagnantes seraient les plateformes de e-commerce internationales qui s’extraient pour une large partie des règles en vigueur, notamment sur le plan fiscal. 

La logique du tous perdants n’est pas la nôtre. Fermer les rayons des produits non-essentiels de la grande distribution apporte une réponse uniquement « court termiste » à la question de l’équité. Ce n’est pas une sortie par le bas que nous réclamons, mais une sortie par le haut en permettant au plus grand nombre de travailler, quitte à renforcer les règles sanitaires en vigueur pour éviter davantage encore la propagation du virus, et protéger la santé des Français.

Donner aux préfets le pouvoir d’autoriser localement l’ouverture des commerces de vente au détail si les conditions sanitaires le permettent, ainsi que l’a proposé le Sénat, serait une solution. Reste à voir si les députés sauront, eux aussi, faire preuve de bon sens. 

Communiqué de Presse le 2 novembre 2020

Fronde des commerçants : la CPME rencontre le Premier ministre

Le président de la CPME a rencontré ce matin le Premier ministre Jean Castex en présence de Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances.

Il s’est, à nouveau, fait le porte-parole des commerçants pour lui faire part du caractère incompréhensible de la fermeture administrative des commerces considérés comme « non-essentiels » alors que, dans le même temps, la grande distribution conserve la possibilité de vendre ces mêmes produits.

Cette décision, économiquement injuste, crée une distorsion de concurrence inadmissible. Elle suscite colère et amertume chez les commerçants indépendants qui multiplient les efforts depuis des mois pour se conformer aux exigences sanitaires.

La CPME ne souhaite pas opposer les différentes formes de commerce et la logique du tous perdants sauf Amazon, n’est pas la nôtre. Il est d’ailleurs à souligner que certains grands distributeurs se sont montrés solidaires du commerce de proximité. La Confédération des PME ne veut pas non plus prendre le moindre risque avec la santé des Français. Elle réclame simplement la possibilité, en fonction du contexte sanitaire, de rouvrir les commerces et de permettre à tous les commerçants de travailler.

Donner aux préfets le pouvoir d’autoriser localement l’ouverture des commerces de vente de détail si les conditions sanitaires le permettent, ainsi que l’a proposé le Sénat, serait une solution.

En attendant, il est urgent de faire cesser immédiatement la distorsion de concurrence d’origine gouvernementale entre les différentes formes de commerces. Et de se donner dès à présent les moyens de garantir aux commerçants faisant l’objet d’une fermeture administrative, la prise en charge totale de leur perte de chiffre d’affaires.

La fermeture des rayons non-essentiels dans les grandes surfaces, évoquée ce matin pourrait, à court terme, rétablir l’équité avec le commerce de proximité. Mais notre objectif prioritaire reste de permettre au plus grand nombre de continuer à travailler.

Communiqué de Presse le 1er Novembre 2020

Sans mesures concrètes, le reconfinement sera dévastateur pour l’économie

Si rien de plus n’est fait, le reconfinement annoncé par le président de la République aura des conséquences dévastatrices sur le plan économique et social.

La fermeture des « commerces non essentiels », difficilement compréhensible, risque notamment de se traduire par un transfert de clientèle du petit commerce vers la grande distribution et le commerce en ligne. Les hôtels, cafés, restaurants, le secteur de l’événementiel, de la culture et du sport paieront eux aussi, encore une fois, le prix fort de cette mesure. 

Les efforts demandés aux entrepreneurs, à partir de vendredi, sont considérables. La réponse des pouvoirs publics doit être à la hauteur des sacrifices demandés.

Depuis des mois, la CPME alerte en vain sur le problème des loyers, sur la prise en charge des pertes d’exploitation. La seule augmentation du Fonds national de solidarité ne saurait suffire. 

Les entreprises sont aujourd’hui plus fragiles que lors du confinement de mars. Pour un grand nombre d’entre elles, désormais il est impossible de s’endetter davantage.

La France a besoin de ses entreprises et de ses entrepreneurs. Le rebond est heureusement possible et l’espoir doit prévaloir. Mais les pouvoirs publics doivent sans attendre aller plus loin pour sauvegarder les entreprises, les emplois, mais également les entrepreneurs.

Communiqué de Presse le 29 octobre 2020